You are currently viewing La fasciathérapie ou ostéopathie douce

Mais qu’est-ce-que c’est que ce nouveau nom de thérapie ?
Je peux vous en parler aujourd’hui car j’ai rencontré un ostéopathe extraordinaire qui m’a donné envie de transmettre cette manipulation facile à mettre en place au quotidien. Tout le monde peut la pratiquer en quelques séances d’apprentissage.

Alors, détendez-vous, la fasciathérapie est une thérapie manuelle qui sollicite les forces d’auto-régulation de l’organisme qui agit sur toutes les structures du corps (muscles, ligaments, tendons, os, nerfs, organes, articulations, artères …) permettant de les détendre et de retrouver un équilibre du corps. Ce que l’on détend est le fascia : le tissu conjonctif qui entoure et relie tous les éléments internes du corps.

 

Ingrédients :

– une chaise
– une table de massage
– un patient stressé, accidenté ou traumatisé, c’est mieux !!!
– et indubitablement un thérapeute motivé, doux et bienveillant !!!

 

La recette fonctionne !!! Voici quelques principes à connaître avant de commencer la manipulation :

1er principe : unité du corps
Par exemple, si vous avez mal à la cheville, ce peut être lié à une tension du fascia à un autre endroit du corps. Donc, il est important de tester tout le corps avant de commencer la détente du fascia.

2ème principe : structure/fonction
Il y a un lien entre la structure et la fonction. Par exemple, le brassage du rein est nécessaire pour son bon fonctionnement et est fait naturellement par la respiration. La vie c’est le mouvement.

3ème principe : artère
Il est possible de vérifier le réseau.

4ème principe : auto-guérison
Faire confiance au grand architecte qu’est notre corps.

Le fascia sert à protéger. Il peut se crisper dans un réflexe primitif de peur ou de stress. Il est vaste, sensible, peu extensible et interconnecté.

 

Réglementation

– Revoir le sujet 5 jours plus tard pour que le corps ait le temps de mémoriser. Cela peut se faire jusqu’à 3 semaines plus tard si le sujet est sénile.
– Attention au transfert – contre-transfert de mes émotions par rapport au patient. Le praticien doit se dégager de ses propres émotions.
– Si un patient pleure, laisser faire sauf si cela peut l’angoisser.
– Le praticien peut mettre des images sur ses sensations tactiles et il peut poser des questions à voix basse au tissu pour connaître son état.
– La fasciathérapie ou ostéopathie douce est une technique autorisée.
– Ce qui est interdit : toucher le crâne d’un enfant de moins de 6 mois, toucher cervical, toucher vaginal et toucher rectal.
– En France, ce qui n’est pas interdit est autorisé.

Règles de base

– La fasciathérapie se pratique sur table
– Le patient doit être confortable
– Le praticien doit être confortable
– Poser la plus grande surface des mains sur la partie du corps traumatisée avec un contact doux, constant et sans projet (tranquille)
– Exercer une pression constante sur la partie du corps et percevoir les mouvements internes du patient
– Dès que vous sentez que le fascia est détendu, relâcher la pression par paliers comme pour un plongeur qui ferait sa remontée vers la surface.

1ère étape : l’anamnèse

Faire l’entretien-bilan des traumatismes corporels (accidents, stress, malformations …). Réaliser le schéma d’un corps humain et y entourer les parties traumatisées.

Anamnèse

2ème étape : les tests

– Test de densité
Le corps du patient est allongé.
Par exemple, mettre les mains à charge égale de part et d’autre (bassin – genou).
Sentir comment la structure s’écrase.
Sentir comment la structure rebondit.

– Test d’oscillation
Le corps du patient est allongé.
Le praticien fait osciller le corps et sent là où se trouvent les points de ralentissement.
Par exemple, faire osciller en même temps les pieds de l’intérieur vers l’extérieur puis de l’extérieur vers l’intérieur. Ou bien mettre une main sur le bassin et une autre sur l’épaule et faire osciller.

– Test du contracté/relâché
Le corps du patient est allongé.
Par exemple, faire contracter le muscle puis le faire relâcher et sentir ce qui se produit.
Un conseil : ne pas prendre d’anti-inflammatoire mais préférer les antalgiques.

3ème étape : le crâne

1 - Le crâne

– Posture du praticien : regard centré devant, dos vertical, pas de pression des mains, les avant-bras sont posés sur la table, les fesses sur le bord de la chaise.

1 - Fascia

– Travailler sur le crâne permet de soulager la membrane appelée périoste et est indiqué pour les insomnies, les problèmes de sinus, les troubles oculaires, les acouphènes, les maux de dents, les articulations temporo-mandibulaires, les névralgies faciales, les névralgies d’Arnold, le stress, les migraines, les troubles ORL, les yeux, les hormones (hypophyse/hypothalamus), les bébés.

4ème étape : le thorax (cœur, vertèbres dorsales, poumon, œsophage)

2 - Le thorax

– Le thorax, le bassin et le crâne sont 3 courbures primaires qui ont du mal à s’adapter
– Il y a deux courbures secondaires
– Il y a un lien entre les 3 courbures primaires. Donc dans une séance, il est nécessaire de travailler au moins sur 2 courbures primaires.

3 - Poumon, coeur, foie

« Le poumon est symbole de tristesse ; le foie est symbole de colère ; le cœur est symbole de joie »

4 - Clavicule

– Posture du praticien : apposer les 2 mains sur les limites intérieures de la clavicule et de la fin du sternum, regard vers l’avant, dos vertical, ou bien apposer une main sur le côté de la table et une main sur le sternum pour exercer une pression plus importante.

 

2 - Fascia

3 - Fascia

 

– Travailler sur le thorax permet de soulager le stress émotionnel, le deuil, le choc émotionnel, le digestif haut (remontée gastrique), les poumons, les problèmes cardiaques, les problèmes de vertèbres dorsales, les douleurs cervicales et lombaires, l’asthme, les épaules et membres supérieurs.

5ème étape : le bassin

5 - Le bassin

– Posture du praticien : poser les mains entre les épines du bassin et l’os pubien. Si le praticien doit travailler sur la vessie, par exemple, il plongera sa main en biais comme s’il tenait un pamplemousse.

4 - Fascia

– Si la courbure est décalée, il peut y avoir des descentes d’organes, des cystites, des troubles gynécologiques, des hémorroïdes, des troubles de la circulation dans les jambes, des sciatiques, des cruralgies, des lumbagos. Les viscères sont suspendus aux lombaires.

6 - Le bassin 2

 

Mon avis de praticienne :

Un grand merci pour cette transmission à cet ostéopathe rencontré au fil de ma vie. Il dit qu’il est vital de « continuer à partager cette graine là où nous sentons que nous sommes convaincus. Si d’autres personnes sont persuadées du contraire, nous avons le droit d’avoir une autre vision et de la transmettre ».
Par ailleurs, cette rencontre m’a permis d’oser et être authentique avec moi-même dans ma pratique.

 

Informations :

Si cette pratique vous intéresse ou vous intrigue, je propose des ateliers d’initiation dans une bonne ambiance. N’hésitez pas à me contacter et à laisser des commentaires.

Bonne détente à vous !!!

Cet article a 2 commentaires

  1. Jean-Pierre Noelmans

    Bonjour
    Il n’y a pas une ostéopathie douce et une autre dure. Par contre Il y a beaucoup de différence entre ses praticiens mais cela a très peu à faire avec la force et sous-entendu le danger.
    Une technique douce peut être très contraignante et peu efficace même en « Wellness. ». Une manipulation indiquée peut être très fonctionnelle par la justesse de son application et l’expérience du praticien. C’est souvent à ce niveau que le bât blesse. Régulièrement la manipulation que vous semblez exclure d’une ostéopathie « douce » est indispensable pour la cohérence d’un traitement par exemple fascial ou autre approche ostéopathique et dans ces cas crée la différence dans le traitement et la distinction pour le patient.
    C’est grâce au bon réglage des voiles que le vent est en mesure de dynamiser la course du voilier. D’autre part les approches fasciales, dont l’importance physiologique vitale nous fut transmise par A.T. Still, fondateur de l’ostéopathie tout comme les techniques cranio-sacrées que nous devons à W.G.Sutherland font partie intégrante et indivisible de l’ostéopathie. La dérive de l’ostéopathie et l’utilisation inadéquate de ses techniques est en grande partie due a de nombreux thérapeutes, en particuliers les kinés, en mal de résultats probants ou de spécialisations de pointes. Ayant forcément découverts, dans leurs pratiques, l’efficacité particulière de l’ostéopathie ils ne ce sont donnés ni le temps et la patience, ni la peine, ni le sacrifice financier et souvent familial de mener à bien des études adéquates, complètes et radicales de cette profession captivante et tellement gratifiante.
    J’ai lu avec intérêt vos quelques lignes et je les trouvent passionnées et créatives. Deux qualités indispensables pour un professionnel de la santé. Pourtant à aucun moment je n’ai réussi à faire la différence entre le kinésithérapeute qui aurait fait un excellent ostéopathe ou l’ostéopathe qui faute de se démarquer sera en recherche constante de l’équilibre.
    Néanmoins l’important reste la rose…différente pour chacun de nous.
    Bon continuation.

    Jean-Pierre
    Ostéopathe depuis bientôt 40 années.
    N’ayant jamais vu la nécessité de publicité dans notre métier je n’ai pas de site.

    1. Gwenn

      Bonjour Jean-Pierre,

      Désolée pour la réponse tardive, je laissais le soin à Jenny de vous répondre puisque c’est son article, mais des raisons personnelles (heureuses) font qu’elle n’est plus disponible en ligne depuis un bon moment.

      Je vous réponds donc très rapidement pour ne pas vous laisser sans réponse, sans pouvoir le faire sur le fond puisque ce n’est pas mon domaine.

      En fait, je tiens simplement à vous remercier d’avoir pris le temps de nous écrire ce commentaire très complet.

      Si vous voyez mon message, je peux vous demander dans quelle ville vous pratiquez ?

      Bonne continuation à vous aussi !

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